L’Homme a toujours éprouvé un désir de reconnaissance des Dieux, habitants métaphoriques des cieux. Pour communiquer avec eux – en effet, il s’agit bien là de communication – représenter d’énormes fresques semblait être une technique viable. Ainsi, les premiers géoglyphes datent de la civilisation Nazca. Ce peuple pré-incaïque habitait dans ce qui est aujourd’hui le sud du Pérou, et leurs gigantesques oeuvres peuvent être interprétées de diverses manières. Une seule chose est sûre, pour réaliser ce type de géoglyphes, il faut appréhender le concept de perspective mais également considérer que le récepteur a la capacité de la voir dans son ensemble.
Entre géoglyphe et agroglyphe, il n’y a qu’un pas. La nuance entre ces deux termes repose simplement sur le support utilisé, la terre en général pour le premier et les champs agricoles pour le second. Entre temps, ce qui était considéré comme un moyen de communication utilisé par les Hommes pour échanger avec une présence divine est devenu – dans la pensée de certains ufologues – un support de communication utilisé par cette présence supérieure afin de s’adresser directement aux Hommes.
Il a fallut que des artistes de Land art mais également que des marques se prêtent à ce type de réalisations pour que ces crop circle deviennent finalement un outils de communication construit par les Hommes et pour les Hommes. Bien entendu ce changement n’aurait été possible sans l’avancée technologique et le développement de notre capacité à accéder aisément à un plan de la Terre.
De nombreuses marques se sont donc prêtées au jeu, la première semble être FireFox qui a mis en scène son logo dans un champs de l’Oregon. Puis est venu l’heure du Colonel Sanders, et de sa volonté d’imposer KFC au monde entier. Et finalement très récemment c’est un parti politique hollandais, le PvdD, qui a battu le record de la plus grande publicité du monde.
Entre volonté d’attirer l’attention des Dieux et envie de diffuser une image de puissance, la limite est faible.
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